Depuis le premier septembre 2025, les travailleurs ont accès à une nouvelle possibilité pour aménager leur fin de carrière : la retraite progressive à partir de 60 ans. Cette mesure, prévue par deux décrets publiés en juillet 2025, concerne aussi bien les salariés du privé que les agents publics, qu’ils soient fonctionnaires ou contractuels.

Une transition pensée pour les seniors

L’idée n’est pas de couper net avec la vie professionnelle, mais de proposer une formule intermédiaire. Concrètement, le salarié réduit son temps de travail et perçoit en parallèle une partie de sa pension de retraite. Plus la durée de travail diminue, plus la part de pension versée augmente. Par exemple, travailler à mi-temps ouvre droit à la moitié de la retraite.

Un compromis social devenu loi

Ce dispositif est le résultat de longues négociations entre organisations syndicales et patronales, conclues fin 2024 par un accord interprofessionnel. L’enjeu : offrir aux seniors un parcours de sortie plus souple et favoriser leur maintien dans l’emploi.

Qui peut en bénéficier ?

Pour entrer dans ce cadre, plusieurs conditions sont nécessaires :
• avoir au minimum 60 ans ;
• justifier de 150 trimestres validés ;
• exercer une activité comprise entre 40 % et 80 % d’un temps plein.

L’accord de l’employeur est indispensable : il peut refuser, mais doit motiver sa décision.

Une procédure à anticiper

La demande se fait via le site de l’Assurance retraite. Il est recommandé de déposer son dossier environ cinq mois avant la date souhaitée.

Des régimes variés concernés

Le dispositif n’est pas limité au régime général : il touche également la fonction publique d’État, les collectivités territoriales, certains régimes spéciaux, les professions agricoles, libérales, ainsi que les avocats.