Cotisations patronales : nouvelle règle en 2026
À partir de 2026, l’ensemble des dispositifs actuels de réduction de cotisations patronales sera regroupé dans une formule unique. Les employeurs verront donc évoluer le calcul de leurs allègements, ce qui pourra entraîner un gain, une neutralité ou parfois une hausse de charges selon les niveaux de rémunération.
Une réforme annoncée qui devient réalité
Dès le 1er janvier 2026, les cotisations sociales patronales ne seront plus calculées comme aujourd’hui : les différentes réductions existantes vont être remplacées par un mécanisme unifié, applicable aux périodes d’emploi débutant à compter de cette date.
Disparition des taux réduits actuels
Aujourd’hui, deux baisses de taux s’appliquent encore, sous conditions de rémunération :
- La cotisation d’assurance maladie passe de 13 % à 7 % pour les salaires n’excédant pas 2,25 Smic.
- La cotisation d’allocations familiales est réduite à 3,45 % (au lieu de 5,25 %) tant que la rémunération ne dépasse pas 3,3 Smic.
Ces avantages cesseront complètement en 2026. Les taux « allégés » disparaissent donc au profit d’un dispositif entièrement revu.
Une réduction générale remodelée
Pour compenser la suppression des taux réduits, la réduction générale des cotisations patronales (RGCP) va être profondément ajustée.
La nouvelle version de cette réduction :
- concernera les salaires allant jusqu’à 3 Smic, alors qu’elle s’arrête aujourd’hui à 1,6 Smic ;
- garantira au minimum 2 % de réduction de cotisations pour toutes les rémunérations situées en dessous de ce plafond.
Cette réforme vise à rendre le système plus lisible, tout en intégrant la disparition des allègements ciblés maladie et allocations familiales.
Une réforme aux effets variables selon les salaires
L’impact final pour les employeurs dépendra du niveau de rémunération de leurs salariés. Le nouveau dispositif pourra :
- alléger davantage les cotisations dans certains cas ;
- ne rien changer pour certains types de rémunérations ;
- ou augmenter le coût employeur lorsque les réductions supprimées ne seront pas totalement compensées.
Un tableau comparatif est d’ailleurs prévu pour illustrer les écarts entre 2025 et 2026 pour les entreprises de moins de 50 salariés.