Covid-19 : Professions libérales médicales et paramédicales – Mes mesures
Dans cet article nous faisons avec vous le tour d’horizon sur les dernières mesures prises par le Gouvernement et impactant les professions médicales et paramédicales.
NOUVELLES RECOMMANDATIONS SANITAIRES (MAJ 18/11/2020)
Afin de permettre à tous les professionnels de santé, en ville et à l’hôpital, de s’organiser efficacement lors de cette 2ème vague de covid-19, le Gouvernement vient de publier une série de recommandations pratiques, qui s’articulent autour de 2 axes :
- Renforcer au maximum l’amont du secteur hospitalier ainsi que ses alternatives pour éviter toute hospitalisation non nécessaire, dans un contexte de forte tension des établissements de santé
- Fluidifier le suivi des patients hospitalisés entre séjours conventionnels ou programmés, soins critiques au sens large (et non plus uniquement en réanimation) et soins de suite et de réadaptation (SSR).
L’ensemble de ces recommandations est consultable ici.
Les recommandations éclairent sur des mesures fortes comme :
- Le recours élargi à l’oxygénothérapie en dehors de l’hôpital, avec des critères stricts offrant toutes les garanties de sécurité ;
- L’organisation des soins critiques avec le positionnement d’unités de soins intensifs Covid dans la gradation des soins ;
- La mise à disposition d‘outils pédagogiques sur les soins critiques pour les infirmiers et les aides-soignants ;
- Le soutien à la téléexpertise pour permettre à des médecins de recueillir l’avis de confrères experts à distance ;
- La prise en compte de la dimension éthique dans la réorganisation des soins et les décisions individuelles concernant les patients.
ADAPTATION DES IVG (MAJ 10/11/2020)
Parce que les établissements de santé sont fortement mobilisés dans la gestion de la crise sanitaire, il est nécessaire de limiter les consultations en milieu hospitalier pour tout autre motif.
En conséquence, il faut adapter les modalités pratiques de réalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) par voie médicamenteuse en dehors d’un établissement de santé par les médecins et les sages-femmes.
Ainsi, l’ensemble des consultations nécessaires aux IVG médicamenteuses peuvent être réalisées sous forme de téléconsultations, si la femme le souhaite et si le praticien l’estime possible, selon le schéma suivant :
- Une téléconsultation d’information et de remise des ordonnances ;
- Une consultation de prise du médicament qui arrête la grossesse (antiprogestérone) : en cas de téléconsultation, la femme peut aller chercher le médicament en officine, en lien avec le médecin ou la sage-femme ; le deuxième médicament (prostaglandine) doit être pris de 36h à 48h après le premier ;
- Une téléconsultation de contrôle dans les 14 à 21 jours qui suivent.
Concrètement, à l’instar du premier confinement, le délai pour recourir à une IVG médicamenteuse hors milieu hospitalier est assoupli, passant ainsi de 7 à 9 semaines d’aménorrhée.
ÉTABLISSEMENTS ET AGENCES RÉGIONALES DE SANTÉ (MAJ 10/11/2020)
Du fait de l’épidémie de Covid-19, les établissements de santé et agences régionales de santé ne sont pas en mesure de préparer et d’expertiser les demandes d’autorisations d’activités de soins et d’équipements matériels lourds en cours ou à venir. Les délais applicables à ces procédures sont donc suspendus jusqu’au terme de l’état d’urgence sanitaire.
ÉTUDIANTS INFIRMIERS – INDEMNITÉ EXCEPTIONNELLE DE STAGE (MAJ 10/11/2020)
Habituellement, s’ils ne sont pas rémunérés par leurs employeurs, les étudiants infirmiers reçoivent une indemnité de stage fixée sur une durée de 35 heures par semaine de :
- 28€ hebdomadaire en 1ère année ;
- 38€ hebdomadaire en 2ème année ;
- 50€ hebdomadaire en 3ème année.
Exceptionnellement, et lorsque la situation le justifie, les étudiants en 2ème et 3ème année pourront bénéficier d’une indemnité exceptionnelle (en majoration de l’indemnité habituelle) lors de leur période de stage. Cette indemnité est fixée à :
- 98, 50€ en 2ème année ;
- 86, 50€ en 3ème année.
Cette indemnité sera versée par l’ARS, au plus tard le mois suivant la fin du stage.
LIMITER LES RISQUES D’INTERRUPTION DE TRAITEMENTS (MAJ 10/11/2020)
Afin de garantir la poursuite des traitements durant ce deuxième confinement, les pharmacies, prestataires de services et distributeurs de matériel peuvent délivrer, au delà de la date de validité d’une ordonnance renouvelable, les produits ou prestations nécessaires à la poursuite du traitement.
Ainsi, les infirmiers pourront poursuivre les soins des pathologies chroniques stabilisées, les pharmacies continuer à délivrer des moyens de contraception, et cela malgré une date de validité de l’ordonnance dépassée.
CABINET DE KINÉSITHÉRAPEUTE (MAJ 30/10/2020)
- Les cabinets de kinésithérapeutes restent ouverts ;
- La carte ordinale dispense de l’attestation quotidienne dans le cadre des déplacements professionnels ;
- L’ARS décide de l’ouverture des balnéos, et cela diffère selon les régions ;
- Les patients et le kinésithérapeutes doivent en permanence porter des masques chirurgicaux. Pour les exercices de kinésithérapie respiratoire ou de rééducation maxillo-faciale nécessitant de retirer le masque, le kinésithérapeute doit porter un masque FFP2 idéalement complété par une visière ;
- Pour les patients à risque il est conseiller de pratiquer les soins à domicile ou les télé soins quand cela est possible ;
- Dans le cas où un directeur d’EPHAD refuse l’accès à un kinésithérapeute exerçant habituellement dans l’établissement, il est conseillé d’alerter le conseil départemental de l’ordre et de faire un signalement à l’ARS ;
- Les déplacements entre région pour un remplacement sont possibles (en étant muni de la carte ordinale, d’une attestation et de la copie du contrat de remplacement) ;
- Les remplaçants se retrouvant sans contrats ont possibilité de faire une demande d’entraide au conseil départemental ;
- Les seuls stages maintenus sont ceux des étudiants en kinésithérapie.
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